Commémoration organisée en 2013 à Pierrefitte-sur-Seine en présence du maire, Michel Fourcade.L'Esclavage, statue de Jean-François Etcheto (1880) au parc Beaumont de Pau. Sur le socle est inscrit : « journée nationale de commémoration de l'abolition de l'esclavage ».
La Journée nationale des mémoires de la traite et de l'esclavage et de leurs abolitions (anciennement dite journée commémorative du souvenir de l'esclavage et de son abolition) est une journée nationale consacrée en France au souvenir des souffrances infligées par l'esclavage et à ses abolitions, en 1794 et en 1848 en France.
La proposition de loi initiale de Christiane Taubira avançait le en référence à la condamnation par le congrès de Vienne, le , de la traite négrière transatlantique, « répugnant au principe d'humanité et de morale universelle ». Faute de consensus, le choix de cette date est renvoyé à un comité[1].
La date de commémoration est l'objet de dix-huit mois de débats. L'historien Marcel Dorigny rappelle les raisons du choix de ne pas retenir le , ni le , dates respectives de la première (décret du ) et de la seconde (décret du ) abolition de l'esclavage en France[2].
Ces journées de commémoration, qui sont fériées outre-mer, sont instaurées par la loi du [b] et par son décret d'application du [c],[4],[5]. Ce décret est modifié par le décret du [d],[6] qui ajoute :
Dans une circulaire du relative à la traite négrière, l'esclavage et l'abolition[e], le Premier ministre, François Fillon, officialise également la date du comme la journée du souvenir des victimes de l'esclavage colonial, alors organisée depuis dix ans ce jour-là par des associations ultramarines en mémoire de l'abolition de l'esclavage le et de la marche silencieuse du qui a contribué à la mobilisation en faveur de la loi Taubira[7].
Lors de cette journée le , le président de la République François Hollande annonce avoir décidé la création d'une « institution qui lui manque encore, une Fondation pour la mémoire des traites, de l'esclavage et de leurs abolitions ». Cette « source de promotion des valeurs de liberté, d'égalité, de tolérance », cette fondation doit diffuser « la connaissance de l'esclavage, de la traite, mais aussi tout le combat des abolitionnistes » et rassembler « toutes les mémoires et tous les Français ». Cette fondation doit réfléchir avec la mairie de Paris à l'édification d'un « mémorial aux esclaves et d'un lieu muséographique ». L'économiste franco-béninois Lionel Zinsou préside la mission de préfiguration de cette fondation[9].