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Bernard Campiche

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Bernard Campiche
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Bernard Campiche, né le à Lausanne (originaire de Sainte-Croix), est un éditeur suisse du canton de Vaud.

Biographie[modifier | modifier le code]

Bernard Campiche naît le à Lausanne[1],[2]. Il est originaire d'une autre commune du canton de Vaud, Sainte-Croix[3],[4].

Il est le cadet d'une fratrie de trois garçons[5]. Son père, Michel Campiche, est historien et écrivain[6] ; sa mère, Noëlle, est valaisanne. Il naît infirme moteur cérébral et perd sa mère dans un accident de voiture en 1967[5],[7].

Il passe son enfance à Saint-Maurice, où son père enseigne au collège[5], puis à Lausanne. Après avoir obtenu un diplôme de commerce à l'École supérieure de commerce de Lausanne, il suit une formation de bibliothécaire à l'École de bibliothécaires de Genève[7].

Il exerce le métier de bibliothécaire au Centre d'enseignement secondaire supérieur de l'est vaudois (CESSEV), à La Tour-de-Peilz, de 1979 à 1988, puis travaille une année comme documentaliste à l'Institut de recherche sur l'environnement construit à l'École polytechnique fédérale de Lausanne[7].

Il assume l'administration de la revue littéraire Écriture, fondée par Bertil Galland, de 1981 à 1989[5],[8].

Marié, il est père de deux enfants[9]. En 2000, il perd sa fille atteinte de leucémie[10],[11] à l'âge de 6 ans, puis se sépare de son épouse[5].

Il est successivement domicilié à Yvonand, Orbe pendant 22 ans, puis Sainte-Croix depuis l'automne 2020[3].

Bernard Campiche éditeur[modifier | modifier le code]

Il crée sa propre maison d'édition à Orbe en octobre 1986[12],[13],[14], sous la forme d'une entreprise individuelle[4], consacrée exclusivement à la littérature romande[8]. Il est alors le plus jeune éditeur littéraire de Suisse romande. Il travaille seul[15] et ne fait paraître que huit livres l'an[16]. Le siège social de l'entreprise est transféré d'Orbe à Sainte-Croix en [3],[17].

Anne-Lise Grobéty et Jean-Pierre Monnier sont les premiers à le rejoindre[18]. Il connaît son premier succès en 1987 avec La Parole volée de Michel Bühler[19] et se consacre entièrement à l'édition à partir de l'automne 1989[7].

Il lance une collection de poche, intitulée « camPoche » en 2002[20], suivie en 2004 par « Théâtre en camPoche »[18]. En automne 2006, il crée une collection de beaux livres intitulée « camPimages »[21].

En 2015, son catalogue comptait plus de 160 livres[21], dont neuf ouvrages de Jacques Chessex[19]. En 2021, il s'élevait à 400 livres[3].

Ses meilleures ventes sont les livres d'Anne Cuneo, que personne ne voulait éditer avant lui[21].

Une exposition est organisée en 2006 à la Bibliothèque cantonale et universitaire du Palais de Rumine à Lausanne pour les 20 ans de la maison d'édition[22].

Auteurs publiés[modifier | modifier le code]

Prix[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Isabelle Falconnier, « Trente ans d'édition et une fête à Yverdon », L'Hebdo,‎ , p. 18 (lire en ligne)
  2. Bernard Campiche, « Notice #43225 », sur Base de données des personnalités vaudoises, plateforme Patrinum de la Bibliothèque cantonale et universitaire du canton de Vaud (consulté le )
  3. a b c et d Isidore Raposo, « Bernard Campiche revit », sur La Région, (consulté le )
  4. a et b « Extrait sans radiations. Bernard Campiche Éditeur », sur Registre du commerce du canton de Vaud (consulté le )
  5. a b c d et e Lisbeth Koutchoumoff Arman, « Bernard Campiche: «Moi, un éditeur vaudois? Je m’acharne pourtant à répéter que je tiens mon côté bouillant de ma mère valaisanne» », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  6. Yves Tenret, « Bernard Campiche éditeur - Un entretien avec Bernard Campiche », Voir - Le magazine suisse des arts, (consulté le )
  7. a b c et d « Grand Prix, 2000 », sur Fondation vaudoise pour la culture (consulté le )
  8. a et b Lisbeth Koutchoumoff, « L'éditeur Bernard Campiche travaille ses ouvrages comme un orfèvre », Le Nouveau Quotidien,‎ , p. 23 (lire en ligne)
  9. Gilbert Salem, « Portrait gouaché de Bernard Campiche en éditeur vigilant et en archange », 24 heures,‎ , p. 26 (lire en ligne)
  10. a et b Xavier Alonso, « Bernard Campiche, l'artisan des lettres », 24 heures,‎ , p. 40 (lire en ligne)
  11. M.D., « Depuis la maladie de ma fille, je ne vois plus le monde comme avant », L'Illustré,‎ , p. 10 à 13 (lire en ligne)
  12. « Bernard Campiche », sur rts.ch, (consulté le )
  13. Alain Christen/sbad, « "Il faut vendre, mais ce qui compte avant tout, c'est le plaisir de lecteur" », sur rts.ch, (consulté le )
  14. Isabelle Martin, « L'avis d'un éditeur suisse », Journal de Genève et Gazette de Lausanne,‎ , p. 20 (lire en ligne)
  15. Michel Audétat, « L'éditeur Campiche réveille la Suisse romande », L'Hebdo,‎ , p. 99-100 (lire en ligne)
  16. Michel Audétat, « Petite histoire de nos passions culturelles », L'Hebdo,‎ , p. 120 (lire en ligne)
  17. « Mutation Bernard Campiche Editeur, Orbe, nouveau. Sainte-Croix » [PDF], sur Feuille officielle suisse du commerce, (consulté le )
  18. a et b Brigitte Steudler, « Bernard Campiche - 20 ans des éditions », sur www.culturactif.ch, (consulté le )
  19. a et b Boris Senff, « Campiche se met sur son trente et un », 24 heures,‎ (ISSN 1424-4039, lire en ligne, consulté le )
  20. Patricia Gnasso, « Campiche en poche », Le Matin,‎ , p. 48 (lire en ligne)
  21. a b et c CHP-ats, « Campiche souffle ses 20 bougies », sur Arcinfo, (consulté le )
  22. Charly Veuthey, « Sauver l'édition littéraire », La Gruyère,‎ , p. 28 (lire en ligne)
  23. LH, « L'éditeur Bernard Campiche interdit de diffusion », L'Hebdo,‎ , p. 15 (lire en ligne)
  24. Isabelle Martin, « Bernard Campiche décroche la timbale », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )

Sources[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]